La culture des politiques culturelles.

Publié le par Jean-Claude Pompougnac

Les objectifs et les choix de l'action culturelle sont inscrits dans un triangle dont les trois côtes sont : les relations d'opposition, de complémentarité ou de mimétisme à l'égard des marchés culturels ; les équilibres entre patrimonialisation, gestion identitaires des héritages et innovation ; les conceptions du rôle intégrateur ou différenciateur de l'appropriation de la culture.

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Encore et toujours tenter d'y voir clair (autant que faire se peut).

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La culture des politiques culturelles.

Pierre-Michel Menger : Conclusion de l'article Culture du Dictionnaire des politiques culturelles de la France depuis 1959, sous la direction d'Emmanuel de Waresquiel, Larousse, CNRS Editions, Paris, 2001.

 

 

Il faut aussi signaler la clarification proposée par l'Institut de Coopération pour la Culture dans son document de présentation ( janvier 2014).

 

Pour l’Institut..., plusieurs défis contemporains sont alors à prendre en compte et à intégrer dans un horizon public et démocratique élargi de l’action publique en faveur de la culture (...)

Face à ces risques qui peuvent être mortels s’ils ne sont pas assumés dans une prise en compte publique et démocratique renouvelée des questions culturelles, trois référentiels sont actuellement en présence. Ils se confrontent aujourd’hui au sein des politiques culturelles publiques, sans pour autant qu’aucun d’entre eux ne puisse prétendre fournir à lui seul la clé de voûte stabilisante d’une nouvelle façon non seulement de plus singulièrement vivre, mais aussi de mieux vivre ensemble :

 

- le référentiel historique de l’aide à la création professionnelle, où le thème du soutien à l’excellence artistique, scientifique et culturelle ne cesse de chercher à se compléter d’une visée d’accès du plus grand nombre à cette offre, de fait de plus en plus fournie et diversifiée ;

 

- le référentiel récent et substitutif de la réelle importance économique des secteurs de la production et de la diffusion artistiques, culturelles et créatives, sous l’angle de l’apport en activité, en emploi, en valeur ajoutée monétarisée ou en attractivité des territoires à l’échelle nationale, européenne et internationale.

 

- le référentiel émergent qui met au centre de toute légitimité le droit de chaque personne à faire reconnaître sa propre identité culturelle (individuelle et communautaire) ou à construire son propre parcours d’identité culturelle, tout en restant en devoir de bienveillance et d’hospitalité vis-à-vis des autres manifestations de l’expression et de la diversité culturelles.

 

En ce début de 21ème siècle, ces trois référentiels revendiquent chacun de pleinement participer à une société autant de développement personnel plus qualitatif que de développement collectif plus soutenable.

(...)

l'Institut de Coopération pour la Culture 

 

Les actuels débats autour des « compétences » culturelles (celles de collectivités publiques, comme celles des « professionnels ») méritent donc mieux que les arguments rebattus depuis des décennies par les groupes de pression « canal historique » de ces derniers : 

 

De son côté, le SYNDEAC, avait émis une mise en garde. La notion de droits culturels , qu' il estime louable sur un plan humaniste , serait susceptible de dériver vers un droit opposable qui viendrait heurter la liberté de programmation artistique. Des groupes de pression se réclamant de minorités culturelles pourraient réclamer, au nom des droits culturels , la représentation d ' un genre artistique ou, au contraire contester une programmation . Le débat sur la question doit d 'abord avancer au sein du secteur du spectacle . Il n' était en tous cas pas mûr pour passer à l ' Assemblée nationale .

 

Le Lettre du Spectacle, n° 356, 20 février 2015.

 

Pour laisser tout sa place au débat démocratique, voir la réponse de Jean-Michel Lucas sur la nécessaire liberté d'expression artistique (habilement confondue d'ailleurs par le syndicat patronal des scènes -légitimement- subventionnées par l'argent public avec la liberté de programmation).

 

Dans la tribune "Qui a peur des droits culturels", publiée par  l'Humanité, nous nous sommes, de plus, étonnés collectivement de  l'hostilité infondée que soulève cette référence aux droits humains  fondamentaux.  http://www.humanite.fr/qui-peur-des-droits-culturels-565751
Mais cela n'a pas suffi à vaincre les faux semblants : j'entends, ici ou  là, de la part de professionnels de la culture, que leur autonomie et  leur liberté de programmation seraient menacées si le législateur  introduisait les droits culturels dans la loi.

Il faut donc, une nouvelle fois, réagir à ces gribouillages  intellectuels, pour redire que les droits culturels sont, d'abord,  fondés sur la liberté d'expression artistique, ......en espérant que les  détracteurs comprennent, ainsi, qu'il serait de leur intérêt  professionnel que les députés reprennent à leur compte l'amendement du  Sénat. 

 

Lire l'argumentaire de Jean-Michel Lucas.

 

 

 

 

pied février 2015
 

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