Le droit à la culture. Quelle culture ?
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Cette contribution commence à dater sérieusement. Je la publie néanmoins telle quelle.
DE LA CULTURE COMME PRIVILEGE A LA CULTURE COMME DROIT
Directeur de l’action culturelle de la ville de Bondy (93)
Le titre de mon intervention avait été initialement prévu pour un historien, un historien très compétent sur ces questions qu’est Pascal Ory. Pour avoir lu certains de ses travaux, j’imagine tout ce qu’il aurait pu vous apporter comme éléments d’éclairage sur l’histoire contemporaine et sur les différentes lignes de force historiques, politiques, culturelles et sociales qui ont conduit à la mise en place des politiques culturelles et du service public de la culture que nous connaissons. J’ai néanmoins gardé cet intitulé parce que j’ai réfléchi d’une autre manière à ces questions. Après moi, d’autres interventions viendront illustrer ce questionnement de fond de manière sans doute plus concrète.
En fait, je pratique un double exercice sur ces questions-là : à la fois enfoncer des portes ouvertes et tracer les lignes des nécessaires polémiques qui doivent exister dans une société démocratique. Cela peut paraître paradoxal mais, en fait, cela consiste à rappeler les choses que tout le monde sait en essayant de montrer en quoi elles peuvent être sujets de débats dont on peut s’inquiéter effectivement qu’ils n’aient pas eu lieu. J’expose en général ce qui relève plutôt de mes « TOQ », non pas mes « troubles obsessionnels du comportement », mais mes « troubles obsessionnels du questionnement », c’est-à-dire toujours un peu les mêmes questions.
Dans la plaquette présentant vos Assises vous rappelez à très juste titre que les conservatoires sont les héritiers de la Révolution française. C’est vrai aussi des musées, des biens nationaux et du patrimoine, de l’instruction publique : beaucoup de choses sont héritières de la Révolution française. Nous vivons dans un régime qui est marqué par l’inscription dans la Constitution de notre pays du droit à la culture et en même temps nous vivons dans un monde qui change, qui bouge, et où nous ne sommes pas les seuls à nous préoccuper du droit à la culture. L’une des difficultés premières, et là commence l’exercice qui consiste à enfoncer les portes ouvertes, porte sur l’acception même du mot culture. Bien entendu le mot culture a plusieurs acceptions possibles et en particulier une acception extrêmement large qui est la culture au sens anthropologique. La culture, prise dans son sens anthropologique le plus étendu, est ce tout complexe qui inclut la connaissance, la croyance, l’art, les choses morales, la loi, la coutume et toutes les autres aptitudes et habitudes acquises par l’homme en tant que membre de la société, comme le disait, sous une autre forme, Edgard Morin :
«Il est clair que nous avons un sens restreint et un sens ample du mot culture, le sens restreint c’est la culture cultivée, la culture des productions esthétiques, artistiques, intellectuelles, et le sens ample, qui est, en même temps, un sens très profond, c’est un sens anthropologique, c’est l’ensemble des normes, des comportements, des prescriptions, des tabous qui, en quelque sorte, ordonnent notre vivre dans une société donnée. Evidemment nous sommes ballotés entre ces deux sens et nous faisons sans cesse le va-et-vient, nous sautons d’un code à un autre de façon tout-à-fait inconsciente. » 1
Donc ma question, au fond, n’est pas tant directement celle du droit à la culture que celle du droit à dire la culture, du droit à parler de la culture, du droit à définir ce qu’est ou ce que doit être la culture.
Alors, porte ouverte encore, je pense que nous sommes une très grande majorité dans cette salle à avoir poursuivi des études au moins jusqu’au baccalauréat, donc à avoir suivi un enseignement de philosophie en classe terminale, et très probablement nous n’avons pas pu échapper à l’étude d’au moins un passage du Discours de la Méthode de René Descartes qui écrivait :
« Pour ce que nous avons tous été enfants avant que d’être hommes, et qu’il nous a fallu longtemps être gouvernés par nos appétits et nos précepteurs, qui étaient souvent contraires les uns aux autres, et qui, ni les uns et les autres, ne nous conseillaient peut-être pas toujours le meilleur, il est presque impossible que nos jugements soient si purs, ni si solides qu’ils auraient été, si nous avions eu l’usage entier de notre raison dès le point de notre naissance, et que nous n’eussions jamais été conduits que par elle. »
Le Discours de la Méthode, c’est l’éloge de la Raison, et cette étrange hypothèse, que finalement les choses auraient été beaucoup mieux ou seraient beaucoup mieux si nous n’avions jamais été enfants, si nous avions été d’emblée plongés dans le monde de la raison, m’a toujours fasciné.
Ce qui est intéressant, en tout cas pour moi, dans ce texte, c’est que cela nous renvoie bien entendu à la question de la définition anthropologique de la culture et à la question de la culture comme un fait massif qui nous précède.
Nous naissons enfants, dans un environnement et dans un monde culturel que je dirais planétaire, c’est-à-dire dans des civilisations différentes, dans des catégories sociales différentes, dans des classes sociales différentes, et ceci évidemment n’est pas sans importance sur la conception même de l’action et des politiques culturelles. Mais ce fantasme cartésien qui consiste à imaginer qu’au fond notre connaissance, notre raison, notre culture seraient bien plus fiables si nous n’avions pas été enfants correspond à ce qu’on appelle en psychologie l’amnésie infantile et correspond aussi en sociologie à ce qu’on peut appeler l’effacement des conditions d’accès à la culture, c’est-à-dire les différentes formes d’oubli, de gommage, de brouillage, de méconnaissance, de mystification sur les conditions qui nous permettent d’accéder à la culture. Quelques remarques encore sur ce sujet : je rappelle que, par exemple, dans ce livre majeur que sont Les Confessions de Jean-Jacques Rousseau, on peut lire cette phrase :
« Je n’ai jamais appris à lire, il me semble l’avoir toujours su. »
Pourtant Dieu sait si dans Les Confessions, Rousseau s’étend sur les moindres détails de son enfance ! Mais s’agissant de la clé d’accès première à la culture que peut constituer la lecture, il l’a oublié. Je ne résiste pas non plus au désir de citer un écrivain contemporain, Danielle Sallenave, grand défenseur de la culture générale de l’enseignement littéraire et de l’excellence artistique et culturelle, qui écrivait dans une chronique du Matin de Paris cette chose merveilleuse : « Nous avons toujours su lire, nous ne pouvons pas nous rappeler le temps où nous ne savions pas lire, notre enfance nous semble faite d’après-midi lents, de soirs tombant dans une salle de classe, de lampes coniques suspendues au-dessus de nos têtes dans la lumière desquelles toujours nous lisions. »
Ce qui se passe ici, en tout cas pour moi, quand je lis ce genre de texte, est lié à la question du droit à la culture et à la question de ce que vont être ensuite la définition des politiques culturelles, la définition des stratégies liées à ces politiques culturelles, la définition des institutions culturelles. Ce qui se dit ici consiste à tracer une frontière entre « nous » et « eux ». Quand Rousseau dit « je n’ai jamais appris à lire, il me semble avoir toujours su », cela ne m’atteint pas, il dit « je » ; lorsque Danielle Sallenave dit « nous avons toujours su lire » là, ça coince parce que bien entendu je ne me reconnais pas dans ce « nous » et un certain nombre de gens ne peuvent pas se reconnaître dans ce « nous ». On est là donc dans une manière de parler de la culture qui va tracer une frontière plus ou moins reconnue, plus ou moins inconsciente, plus ou moins mystifiante entre un « eux » et un « nous ».
Dans notre pays, l’exercice du droit à la culture est lié depuis au moins 1959 à la création d’un Ministère des affaires culturelles. Je lis le décret signé de la main d’André Malraux, il y a cinquante ans (mais c’est toujours le même décret d’attribution des compétences du Ministre de la Culture) : « Le Ministère chargé des affaires culturelles a pour mission de rendre accessibles les œuvres capitales de l’humanité et d’abord de la France au plus grand nombre possible de Français, d’assurer la plus vaste audience à notre patrimoine culturel et de favoriser la création des œuvres de l’art et de l’esprit qui l’enrichissent. »
C’est donc il y a cinquante ans que le droit à la culture dans ce pays se traduit par la création d’une instance politique, le Ministère des Affaires culturelles, dont les missions sont brièvement rappelées dans le texte que je viens de lire, et qui va reprendre à son compte les institutions antérieures puisque les conservatoires, les musées et beaucoup d’autres institutions culturelles existaient fort heureusement avant le Général de Gaulle et avant André Malraux. Mais disons qu’avec la Vème République, nous entrons non seulement dans une forme de Constitution mais aussi de modernité économique - ce qu’on a appelé les Trente Glorieuses - puis de modernité artistique, culturelle, etc., qui sont marquées par cette création. La légitimation que donne André Malraux à l’existence d’un Ministère chargé des Affaires culturelles et donc à l’existence politique d’institutions culturelles consiste à couper le cordon ombilical entre ce qu’il appelle la culture et l’enseignement. L’idée a été de découpler les activités conduites en direction de l’enfance, de la jeunesse, voire des adultes - sous la forme de l’éducation permanente et d’éducation populaire - des actions de ce qui va s’appeler l’Action culturelle, les Affaires culturelles, et les institutions culturelles. Je ne cite pas les textes de Malraux, ils sont connus. Au fond, depuis ce moment-là nous entendons le même disque rayé, celui de la « démocratisation culturelle ». Puisqu’il existe un « nous » politique, institutionnel et peut-être même artistique qui s’autorise à se distinguer d’un « eux », la question c’est de faire en sorte que ces « eux », ces gens-là, puissent accéder à cette culture dont « nous » sommes dépositaires. Je dis le disque rayé de la démocratisation de la culture parce que cela fait cinquante ans que ça dure, que depuis les années 70 nous faisons un certain nombre de constats de nature sociale, sociologique, politique qui montrent que, malgré le remarquable travail déployé par les acteurs de l’action culturelle, les résultats restent relativement limités. Nous avons vu récemment dans la lettre de mission de Monsieur le Président de la République à Madame la Ministre de la culture affirmer très clairement, qu’elle devait reprendre cette ambition de démocratisation culturelle qui jusqu’à présent avait été marquée par un échec cuisant. Autrement dit, tout ce qui avait précédé ce nouveau passage de l’ombre à la lumière qu’est l’accession au pouvoir de Nicolas Sarkozy, non seulement signifie qu’il ne s’est rien passé mais en plus signifie qu’on remet le même disque sur la platine. Et si c’était un disque trop usé ? Si c’était un logiciel qui ne fonctionnait plus ?
Encore une remarque avant de conclure. Cette remarque vous concerne directement en tant que professionnels de l’action culturelle : les constats statistiques dont on nous rebat les oreilles suggèrent que l’investissement culturel, les budgets, les créations d’institutions, d’équipements, de postes, etc. ne bénéficient qu’à une petite fraction de nos concitoyens : c’est là-dessus que se fonde en général la critique des politiques culturelles et en particulier le récent rappel à l’ordre de la Ministre de la culture. Ces statistiques sont fondées sur des outils de mesure qui ne mesurent que ce qu’ils mesurent comme tout outil de mesure !
Je voudrais citer pour alimenter la polémique ce qu’écrit Olivier Donnat, qui est le grand responsable des études du Département des études et de la prospective, sur les pratiques culturelles des Français. Ces études sont réalisées à peu près tous les cinq ans et donnent, à peu près tous les cinq ans, le même constat qui pourrait sembler désespérant. Dans un commentaire critique de ses propres travaux, Olivier Donnat dit ceci :
« Ces études sont capables de rendre compte des activités culturelles d’un pays tout entier, mais elles sont trop « frustes » pour entrer dans le détail et restituer les évolutions culturelles des univers culturels trop restreints ou des disparités régionales. […] Tout ce qui est réaction prometteuse, brèche à travers les inerties et les innovations porteuses d’avenir, et qui est peut-être le plus important pour imaginer les politiques de culture, s’écoule sans laisser de trace à travers les grosses mailles de ce type d’enquête. […] Si telle ville de banlieue a pu former cent cinquante musiciens professionnels en quinze ans dans son conservatoire grâce aux subventions publiques, rien n’apparaît dans nos résultats, pas plus que les cinquante ouvriers qui sont devenus clients réguliers de la bibliothèque municipale. […] Ces cent cinquante musiciens nouveaux issus d’origine modeste, ces 50 ouvriers devenus lecteurs sont pourtant des témoins importants par rapport à ce que peut faire une politique de démocratisation culturelle. »
Autrement dit, il y a un niveau de débat public, général, et puis il y a le niveau des actions que vous connaissez mieux que moi puisque c’est vous qui les conduisez. Il y a une espèce de drame dans la disparité entre ce niveau de manipulation des grandes masses de chiffres, des grands discours ou des grandes intentions, et le niveau des réalisations qu’on peut observer : ceci oblige effectivement à un débat. Est-ce seulement un débat entre les politiques et les acteurs, est-ce seulement un débat entre les décideurs et les professionnels au titre desquels évidemment les artistes, est-ce que ce débat public culturel doit se limiter à ce qu’il est actuellement ? Que dire de la polémique, souvent passionnante d’ailleurs, entre des professionnels qui s’irritent de voir l’Etat se désengager de ses responsabilités et qui constatent que les élus locaux ne prennent pas suffisamment le relais ? Que dire de l’émoi des acteurs du spectacle vivant devant les conditions de plus en plus difficiles de l’exercice de leurs professions ? Dans quelle mesure un tel débat doit-il concerner aussi l’ensemble des citoyens ?
Certes, nous sommes les héritiers de la Révolution Française, certes le droit à la culture est inscrit dans notre Constitution, certes nous avons depuis cinquante ans un Ministère chargé des Affaires culturelles qui se préoccupe de démocratiser la culture, mais nous vivons dans un monde où d’autres approches sont possibles, et je voudrais simplement dire pour conclure que, tout d’abord la France est signataire de la déclaration de l’Unesco sur la diversité culturelle, texte qui propose une autre entrée dans la définition de la démocratisation de la culture que l’entrée franco-française. Ce texte a le mérite de rappeler précisément que tout part de la définition anthropologique de la culture, car la diversité culturelle, c’est d’abord la diversité des cultures entendues au sens large, c’est-à-dire des milieux dans lesquels naissent les enfants dans les cultures qui les précèdent. Puis qu’un certain nombre de cités, de gouvernements locaux, de collectivités territoriales un peu partout dans le monde - il y en a un certain nombre en France - ont signé un texte qui s’appelle l’Agenda 21 pour la culture, qui est un texte dans lequel ces gouvernements locaux et ces cités locales s’engagent à inviter les citoyens à participer à l’élaboration, au suivi et l’évaluation des politiques publiques de la culture.
Je vous remercie de votre attention.
Télécharger, ci-dessous,le texte de l'intervention au format .pdf
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A suivre : le débat avec le public.
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Ce que le contemporain fait à la culture #1
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