Culture, politique, territoires...

Publié le par Jean-Claude Pompougnac

Des responsabiltés de la puissance publique.
Extrait du Carnet de notes de Bertrand Calenge.
La lecture publique, quelle lecture publique ?

( …)

Extension du domaine de la lecture publique

Je ne peux terminer ce billet sans parler d’un autre aspect de la lecture publique. Rappelez-vous en la définition donnée plus haut : "l’État considère qu’il est de son devoir de mettre à la disposition de chaque citoyen les ouvrages dont la lecture peut être agréable ou utile, en enrichissant sa personnalité et en le préparant mieux à son rôle dans la société.". La compétence lecture publique n’existant pas, l’État ne l’a nullement transférée et l’État demeure toujours comptable de cette ambition jamais abolie. Certes, il a concédé les moyens humains et financiers aux collectivités, mais il n’est pas démuni pour autant. Il lui reste ce champ nouveau qu’est Internet, ce nouveau territoire sans répartition de compétences territoriales.

Aujourd’hui, il relève à mon sens du rôle de l’État dans la lecture publique  d’offrir à tous les citoyens l’accès au plus grand nombre de livres et autres documents, librement et sans contrainte, à commencer par le domaine public dont l’État lui-même est garant de la libre disponibilité. A quand pour notre pays une initiative comme celle de la Norvège, qui veut proposer à tous d’ "accéder gratuitement à la quasi totalité de leur littérature, de la fin du XVIIe siècle au début du XXIe s." , au moyen d’une "licence nationale collective" ? Çà aussi, c’est de la lecture publique !!

Lire la note.

 

http://bccn.wordpress.com/2014/01/25/la-lecture-publique-quelle-lecture-publique/

 

De la création artistique et du contrat social.

À l’origine de cette journée il y a la volonté, avec notre spécificité d’artistes, de compagnies de théâtre, de nous saisir publiquement du débat sur la situation, l’endroit et le sens de la création théâtrale aujourd’hui.
Cette journée est le premier acte, nous le souhaitons fondateur, d’une réflexion et d’une mise en perspective actives et publiques, que nous initions autour de l’acte de création.

Avec cette proposition, nous voulons réinterroger la dimension citoyenne de la création théâtrale dans l’espace public aujourd’hui.
L’hégémonie grandissante d’une idéologie de marché participe au désengagement croissant des pouvoirs publics vis-à-vis de l’aide et de l’accompagnement de la création artistique et notamment de la création théâtrale. Ce désengagement témoigne d’une crise du sens et d’une défaillance du pacte démocratique, public et citoyen, qui nous réunit aujourd’hui.
L’artiste créateur évolue dans un système où il n’a plus sa place. Un système qui a perdu toute pertinence philosophique, politique et sociale.

La création artistique est-elle encore considérée comme une des exigences du contrat social?
L’art a-t-il encore sa place dans l’espace public aux côtés de la pensée critique et de la citoyenneté ?
L’artiste a-t-il encore une place suffisante aux côtés des spectateurs?
Pourquoi le grand absent du discours des politiques culturelles est-il justement le spectateur, le public? Absent parce qu’essentiellement nommé, quantifié et classifié en termes de jauges, de fréquentation, de typologie, de nombre en fin de toute analyse.
Dans cette perspective, quel sens et quelle place, aujourd’hui, pour l’art vivant qu’est le théâtre au cœur de nos politiques, de nos villes et de notre société ?

Texte d’invitation à la rencontre :

« La création théâtrale dans nos démocraties »

Le samedi 1er février 2014
de 10h à 18h – Espace Duranti – Salle Osète à Toulouse

Une journée d’ateliers et de débats proposée par le Bureau des Compagnies de Théâtre / collectif pour la création théâtrale en Midi-Pyrénées

Invités : PASCAL BELY, spectateur, blogueur. FRANCOIS RIBAC, compositeur de théâtre musical et maître de conférences à l’Université de Dijon. CHRISTIAN RUBY, philosophe, enseignant à Paris. DANIEL URRUTIAGUER, maître de conférence en études théâtrales à Paris III, spécialiste en socio-économie du spectacle vivant.

Voir le site

 

Des conditions économiques de l’exercice de la création et de la diffusion.

 

Le théâtre, les experts, les euros et l’avenir Pascale Siméon, juillet 2013

 

Septembre. Début de saison, réunion de rentrée des permanents de la compagnie. Plus exactement, des « permittents » (intermittents à temps plein) et de l’unique salarié : l’administrateur, employé en contrat à durée indéterminée, à 50 euros au-dessus du salaire minimum. Tout le monde est là : le directeur artistique et metteur en scène, le comédien cocréateur de la compagnie, la chargée de diffusion et l’administrateur. Nous sommes l’une des compagnies les plus riches de la région, car financée par la « bande des quatre » : la ville, le département, la région et le ministère. Nous avons des conventions de trois ans avec la direction régionale des affaires culturelles (DRAC, service déconcentré du ministère de la culture), pour 50 000 euros, avec le conseil régional (20 000 euros) et avec la ville (20 000 euros). S’y ajoute une aide à la création du conseil départemental (ex-conseil général), un an sur deux, d’un montant de 4 000 euros. Ce budget nous a permis d’avoir un bureau, un permanent, une attachée de diffusion. Coût total : 50 000 euros. Les quelque 40 000 euros restants servent à la production artistique. En retour, il y a naturellement un certain nombre d’obligations à respecter.

 

Lire la suite de ce dérangeant témoignage sur les conditions concrètes d’existence des compagnies théâtrales.

 

Des projets artistiques et culturels sur les territoires.

 

La culture pour tous: comment penser les politiques culturelles au niveau local?

La montée en puissance des collectivités territoriales dans le domaine des politiques culturelles tient aujourd’hui de l’évidence, reléguant l’illusion d’un Ministère de la culture tout-puissant à l’arrière-plan. À ce titre, le présent ouvrage est une mise en perspective utile de ce qui peut être fait sur le terrain et à partir de celui-ci. Partant d'un constat de l'échec de la démocratisation, de l'hybridation des arts, du bouleversement des hiérarchies de jugement et de goût ainsi que de l'importance de la révolution numérique, l'ouvrage est un témoignage de première main d'acteurs de terrain. Le propos est d’autant plus plaisant à lire qu’il cherche à développer plus particulièrement quelques expériences vécues.

 

© Florent Parmentier : Lire le suite de sa recension sur Slate.fr

 

Au travers des expériences racontées, cet ouvrage privilégie trois entrées fondamentales, qui s’articulent pour éclairer les axes constitutifs d’un positionnement d’aménagement culturel du territoire : le déplacement de la question de la relation au public vers l’adresse à une population à qui il est proposé de s’impliquer suivant des modalités extrêmement diverses ; l’écriture contextuelle des projets, en lien étroit avec les artistes ; le positionnement d’accompagnateur, la méthode de travail et la notion de co-construction.

Cet ouvrage est à mettre entre les mains de tous ceux qui s’intéressent à l’écriture d’un projet artistique et culturel sur un territoire.

Anne Gonon est chercheuse et auteure, spécialiste des pratiques artistiques hors les murs et de leur réception par les spectateurs.

 Présentation de l’ouvrage sur le site des Editions de l’Attribut

 

Les quartiers populaires vont-ils perdre la mémoire ?

Le projet de loi de programmation pour la ville et la cohésion urbaine a été adopté en première lecture par l’Assemblée nationale le 27 novembre dernier. Son article premier a ajouté plusieurs objectifs à la politique de la ville, notamment le neuvième : « reconnaître et (...) valoriser l’histoire, le patrimoine et la mémoire des quartiers ». Le ministre délégué chargé de la Ville, François Lamy, a en effet montré un intérêt particulier pour l’histoire et la mémoire des quartiers prioritaires [1] (QP), manifesté par la commande d’un rapport sur le sujet à Pascal Blanchard. Ce rapport est issu des travaux d’une commission qui ne comprenait aucun historien (à part le maître d’œuvre) et aucun archiviste ; elle n’en a auditionné aucun. Confié à un spécialiste du fait colonial, il offre un diagnostic et des préconisations contestables sur les « Histoires, patrimoines et mémoires dans les territoires de la politique de la ville » (Blanchard 2013). Ces préconisations inquiètent les historiens que nous sommes car leur éventuelle adoption conduirait à d’irrémédiables dégâts méthodologiques et historiographiques.

(…)

La richesse de l’histoire des quartiers populaires provient précisément du fait qu’ils s’inscrivent dans une histoire séculaire qui renvoie autant à l’histoire industrielle de la France qu’à celle des mobilisations et des luttes sociales. Ne traiter l’histoire des quartiers populaires que sous l’angle migratoire revient à nier en partie la place des populations immigrées dans notre histoire nationale. Étrange positionnement à l’heure de l’anniversaire de la Marche pour l’égalité de 1983, dont le principe était justement de vouloir faire entrer pleinement les immigrés et leurs descendants dans la communauté nationale, sans distinction ethnique.

Alors qu’est débattue une très importante réforme en faveur de l’égalité territoriale qui sort les QP de leur ghettoïsation en simplifiant la géographie prioritaire, il serait contradictoire de les enfermer dans une construction historique et mémorielle produite par un appareil bureaucratique en dehors de toute validation scientifique et de tout ancrage archivistique solide.

Lire l'article sur Metropolitiques.

© Annie Fourcaut & Thibault Tellier, le 10/01/2014 

 

Du droit à la culture aux droits culturels.

Résultats et défis d’une année de démarche interdépartementale d’observation et évaluation des politiques publiques au regard des droits culturels.

Un large mouvement participatif autour des droits culturels s’est développé en 2013 dans quatre départements. Dans le cadre d’une démarche de recherche-action appelée Paideia 4D, des équipes intersectorielles ont collecté plus de 110 cas d’école afin d’analyser leurs actions, leurs dispositifs ou leurs métiers au regard des droits culturels. 15 rencontres départementales ou interdépartementales ont rassemblé plus de 900 personnes.  De l’avis général, les travaux engagés confirment l’intérêt de cette approche. Elle permet d’apporter un éclairage plus précis et opérationnel sur la transversalité des facteurs culturels dans les missions territoriales. Nous vous invitons à venir partager ces recherches et ces propositions lors d’une rencontre avec les personnes impliquées.

 

 Le programme de la rencontre / S’inscrire en ligne / En savoir plus sur Paideia 4D

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 ISSN : 2270-3586


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