La culture en débat

Publié le par Jean-Claude Pompougnac

Hier, alors que j'étais à Quimper, à l'invitation de son maire, Bernard Poignant,

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en compagnie de Jean-Michel Lucas (alias Dr. Kasimir Bisou) et Ricardo Basualdo dont j'ai fait la connaissance (un être exceptionnel), Jean-Gabriel Carasso (alias L'Oizeau rare ) était à Toulouse, à peu près pour les mêmes raisons ou, si l'on préfère, la même mission.
Paris et l'Etat rament, les entretiens de Valois s'enlisent. 

C'est dans les villes en région comme en banlieue que ça bouge.

Assises de la culture à Toulouse
Hier avait lieu à Toulouse la dernière rencontre publique des "Assises de la culture", processus de démocratie participative engagé depuis juin dernier pour élaborer les projet culturel de la ville. Plusieurs milliers de participants ont ainsi nourri l'écriture d'un texte après de très nombreuses rencontres, à la fois thématiques et dans les quartiers. Une première version a été présentée par Pierre Cohen, maire de Toulouse, et Nicole Belloubet, sa première adjointe chargée de la culture. On trouvera très prochainement ce document sur le site dédié : Assises de la culture à Toulouse.

Le texte définitif sera en ligne fin décembre ou début janvier.
J'ai été invité à suivre ce travail en tant qu'observateur extérieur,
participant à de nombreuses réunions et essayant, en fin de rencontre,
d'apporter un point de vue différent, plus général, inscrit dans le temps et l'espace, l'histoire et les autres territoires... Exercice intellectuel parfois osé mais toujours stimulant et je l'espère, finalement utile.
En vérité, à Toulouse comme dans de très nombreux autres lieux, collectivités ou associations, institutions ou structures culturelles, on s'interroge sur la meilleur manière de mener désormais une action culturelle cohérente, tenant compte des acquis du passé mais répondant avec plus de pertinence aux enjeux du moment. A Toulouse, la culture sera plus solidaire, créative,équilibrée et participative. Ainsi en ont décidé les nouveaux élus.
Trois éléments auront marqué à mes yeux cette démarche originale des Assises de la Culture.

D'abord l'authenticité de l'engagement de chacun. Grosse participation aux débats, prises de paroles sérieuses, pas trop corporatistes, quelques empoignades très limitées et finalement une attitude très constructive. Ensuite, l'importance accordée au temps : temps de la réflexion - six mois d'assises - mais aussi inscription du projet dans la durée (on travaille pour les années qui suivent, pour la jeunesse, pour les artistes en devenir.) Enfin, la mise en avant de la notion de diversité - diversement interprétée - qui a vu se croiser dans les réflexions à la fois des professionnels de la culture, mais aussi des
universitaires, des travailleurs sociaux, des éducateurs, des responsables économiques... De tout cela il sortira un projet culturel "pour" la ville, un cadre de référence commune, mais également une très forte envie exprimée de poursuivre la réflexion sur le sens-même de tout ce travail. A Toulouse, un air nouveau souffle désormais sur le monde des arts et de la culture... On gardera un oeil sur la Garonne !

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E
Merci pour votre commentaire. J'ai compris de la même manière que vous le propos de J.M. Lucas. Et merci pour la mise en ligne de son intervention.<br />
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R
J'ai mis en ligne une première vidéo, l'intervention de Jean-Michel Lucas lors l'ouverture des états généraux de Quimper le 29/11/2008, découpée et annotée par mes soins<br /> http://www.dailymotion.com/kemperlecologieagauche/video/x7kwxu_jeanmichel-lucas-quimper-291108<br /> <br /> Ce découpage partial, partiel et non objectif m'aura permis au moins de<br /> comprendre les différentes conceptions des politiques culturelles et de<br /> leurs enjeux<br /> En résumé j'ai compris qu'il existe trois conceptions :<br /> <br /> - Première, centrée sur l'oeuvre d'art, est menée par les<br /> professionnels qui disent ce qui est "beau" et le propose au public<br /> <br /> - Deuxième est toujours menée par les mêmes professionnels qui disent<br /> toujours ce qui est "beau" mais là on est républicain. On veut réduire<br /> les inégalités culturelles. On va chercher les habitants 'ahuris' pour<br /> leur montrer ce qui est "beau"<br /> <br /> - Troisième, fondé sur l'agenda 21, met le citoyen au coeur de la<br /> politique culturelle pour que les diverses identités culturelles<br /> interagissent et là plus de professionnels ou de minorité qui<br /> définissent ce qui est le "beau" mais des citoyens qui participent à<br /> l'élaboration, l'exercice et l'évaluation des politiques culturelles<br /> <br /> La troisième est m'a préférée <br />
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